La vie quotidienne aux débuts de la Sécurité sociale
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La vie quotidienne aux débuts de la Sécurité sociale
Cliquez sur les images ci-dessous pour en savoir plus sur ces objets qui ont fait l’histoire de la solidarité :
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Photo 1 : Machine de caisse « National », service comptabilité CPAM, 1962 © Musé...
Voir l'objetPhoto 1 : Machine de caisse « National », service comptabilité CPAM, 1962 © Musée national de l’Assurance maladieLe poste de caissier s’organise autour d’une caisse enregistreuse à partir des années 60. Les caisses enregistreuses sont des additionneuses imprimantes, à leviers ou à touches. Elles peuvent fonctionner à main ou à électricité. Pour chaque opération la caisse imprime un ticket portant un numéro d’ordre, la date, le montant de la recette, le genre d’opération. En même temps les indications utiles sont reproduites sur un bordereau qui reste enfermé dans la machine. Le coffre est fermé à clé. On ne peut retirer le bordereau qu’après l’avoir ouvert avec la clé spéciale détenue par le chef de service, ce qui permet le contrôle du travail du caissier.
Le convoyeur de fonds apportait le matin l’argent nécessaire aux paiements du jour. Souvent, c’était le caissier lui-même qui, une sacoche retenue par le poignet, allait directement s’approvisionner dans une banque du quartier. Quelquefois, il possédait un système de projection d’encre qu’il pouvait actionner sur les billets en cas d’agression.
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Photo 2 : Centre de paiement Jardin public, Bordeaux, 1953 © Musée national de l...
Voir l'objetPhoto 2 : Centre de paiement Jardin public, Bordeaux, 1953 © Musée national de l’Assurance maladieLors de la publication des ordonnances des 4 et 19 octobre 1945, les caisses départementales des assurances sociales et les caisses mutualistes à base professionnelle, d’affinité ou territoriale ont été appelées à se regrouper. La mise en application de ces textes aboutit à la création de caisses primaires centrales de Sécurité sociale, de caisses locales, de sections de paiement, de correspondants locaux payeurs. Mais pour faire face aux besoins des assurés, la décentralisation se poursuivit avec l’ouverture de nouveaux centres de paiement. L’objectif était double, d’une part améliorer la qualité du service rendu, rapprochant le personnel de l’organisme des assurés et d’autre part développer les surfaces nécessaires au fonctionnement des services. Dans les deux premières décennies de la sécurité sociale, on pratique le paiement immédiat, les caisses remboursent directement les frais engagés aux assurés venus aux guichets.Le dossier de l’assuré passait entre les mais de tarificateurs, liquidateurs, mécanographes et contrôleurs avant de revenir en caisse où il était payé en espèces.
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Photo 3 : Machine Burroughs utiliser pour « gaufrer » les mandats Colbert, année...
Voir l'objetPhoto 3 : Machine Burroughs utiliser pour « gaufrer » les mandats Colbert, années 1965/70 © Musée national de l’Assurance maladieA partir de 1965, la concentration des moyens de liquidation et de paiement ne pouvait se faire que grâce au développement de la mécanisation et d’un nouveau système de paiement. Il s’agissait à terme de généraliser le paiement par virement bancaire au détriment du paiement immédiat aux guichets. L’apparition et le développement des paiements différés par mandat « Colbert » nécessita l’utilisation d’un matériel performant et fiable. La machine Burroughs imprimait le montant du mandat par gaufrage ce qui évitait toute falsification. Le mandat " Colbert ", était adressé à l’assuré en même temps que le décompte et payable dans n'importe quel bureau de poste, le tout en quelques jours. Le succès fut immédiat entraînant une baisse de l’affluence aux guichets. A partir des années 1970, les caisses rentrèrent dans l’ère informatique balayant ainsi les vieilles habitudes de travail.
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Photo 4 : Machine à écrire IBM à sphère, modèle 1976 © Musée national de l’Assur...
Voir l'objetPhoto 4 : Machine à écrire IBM à sphère, modèle 1976 © Musée national de l’Assurance maladieLa machine à écrire IBM à sphère a marqué l’histoire de la Sécurité sociale lors de son introduction dans les années 1960. Diffusée en plusieurs teintes, elle venait agréablement colorer les bureaux des secrétaires de direction. La technologie de cette machine à écrire se caractérise principalement par l'usage d'une boule qui peut imprimer tous les caractères d'une langue. La principale innovation de ce système est de pouvoir changer de boule, et donc la police d'écriture, en deux secondes. Par exemple passer d'une police de caractère traditionnelle, à une écriture qui du genre manuscrite.
Elle était, en plus, munie d’un ruban effaceur permettant des corrections presque invisibles. Elle marqua ensuite l’histoire de l’Assurance maladie puisque, équipée de polices de caractère OCR-A ou OCR-B, elle servit pendant des années à établir les prédécomptes pour la lecture optique.
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Photo 5 : Hôtesses d’accueil, Bordeaux, 1964 © Musée national de l’Assurance mal...
Voir l'objetPhoto 5 : Hôtesses d’accueil, Bordeaux, 1964 © Musée national de l’Assurance maladiePhotographie représentant les 4 premières hôtesses d’accueil installées en 1965 dans les 4 centres de paiement de Bordeaux à l’occasion de l’inauguration du centre « Trégey » à Bordeaux en 1967. Les emplois d’hôtesse d’accueil ont été créés dans le cadre d’une politique souhaitée par l’Etat visant à améliorer la prise en charge des assurés dans les caisses. Le rôle de ces hôtesses était double : accueillir le public vers le guichet correspondant aux démarches de chacun, pré-traiter les dossiers les plus simples pour accélérer le traitement des opérations en instance.
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Photo 6 : Machine à sténotypie modèle années 35/40 © Musée national de l’Assuran...
Voir l'objetPhoto 6 : Machine à sténotypie modèle années 35/40 © Musée national de l’Assurance maladieEn 1909, Marc Grandjean, crée une nouvelle profession et une technique moderne au service de la communication, la sténotypie. Le principe de la méthode Grandjean repose sur une écriture syllabe par syllabe, en suivant le son. Emerge ainsi l’idée d’une machine spécifique, proposant un système de codage s’affranchissant de toutes les contraintes orthographiques et permettant de taper aussi vite que la parole.
Une sténotype est un clavier ressemblant à une machine à écrire servant à saisir du texte sous forme phonétique. Le clavier est composé d'un nombre restreint de touches : 21 sur le modèle Grandjean. Cette machine a d’ailleurs beaucoup évolué depuis son invention, s’est informatisée, ce qui permet, actuellement, la transcription simultanée.
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Photo 7 : Ouverture de la première camionnette d'accueil où les assurés peuvent ...
Voir l'objetPhoto 7 : Ouverture de la première camionnette d'accueil où les assurés peuvent déposer leurs dossiers à Septeuil (Yvelines) en septembre 1964. © Cpam 75 – SamandEn application de la « politique d’humanisation de la Sécurité sociale » préconisée par le Ministère et la Fédération nationale des Organismes de Sécurité sociale ( FNOSS) et devant l’accroissement du volume de travail se traduisant par une fréquentation extrêmement dense des centres et par des retards importants de règlement, des bureaux d’accueil itinérants ont été mis en circulation. Ces camionnettes spécialement aménagée en bureau avec salle d’attente, permettaient aux assurés d’aller se renseigner à proximité de chez eux. Cette démarche de contacts décentralisés n’a cessé de s’intensifier ensuite avec l’ouverture de permanences dans les mairies, les centres sociaux…
L’atmosphère d’un centre de paiement dans les années 50 peut être facilement imaginée en parcourant cette salle. La reconstitution dans ses moindres détails d’une banque de caisse, des bureaux d’un chef de section et d’un liquidateur, transporte le visiteur dans un lieu à l’ambiance surannée. Et les nombreuses photographies témoignent de l’amélioration des conditions d’accueil intervenues depuis 1950 !